Elle aima Chateaubriand, de trente-trois ans son aîné, mais ce n’était pas, pour lui comme pour elle, un privilège exclusif. Hortense Allart (1801-1879), nommée aussi Hortense Allart de Méritens, si oubliée de nos jours, séduisit beaucoup et le laissa entendre avec talent dans Les Enchantements de Prudence où se croisent les ombres du Vicomte mais aussi de Thiers ou Béranger.
Qui pour s’intéresser encre à elle ? Bien peu si l’on en juge à l’état de sa sépulture, au cimetière de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) où un texte d’information se laisse délaver par le temps qui passe et le temps qu’il fait. On y lit qu’elle écrivit à 21 ans une étude sur la Conjuration d’Amboise puis son premier roman à 25 et on y rappelle même qu’André Billy consacra un ouvrage à ses amours nombreuses. Enfin, se déchiffrent ces mots : Elle a voulu reposer auprès de son jeune fils mais, morte dans la foi réformée, elle disait bien que les corps seuls seraient ici, et l’esprit ailleurs.