Est-il plus envoûtant cimetière en Belgique que celui du Dieweg, situé à Uccle, dans la périphérie de Bruxelles ?

Ouvert en 1866, il ne couvre une superficie que de trois hectares mais quel paysage : végétation touffue d’où émergent des monuments romantiques aux ferronneries rouillées, chemins étroits où on se perd, stèles inclinées, mausolées dévorés par le temps, le tout surveillé par des dizaines d’oiseaux qu’on devine en embuscade.

Site classé depuis 1997, il est désaffecté depuis 1958. Si on y enterre encore quelques privilégiés, c’est parce que leur famille y est déjà concessionnaire ou, chose très rare, parce qu’ils bénéficient d’une dérogation spéciale.

Ce fut le cas pour Hergé (Georges Remi) (1907-1983), mort il y a quarante ans, le 3 mars 1983.

Le créateur de Tintin y repose à l’écart (fléchage discret) dans une quiétude enviée, sous une large dalle isolée protégée par trois haies formant une alcôve. Sa veuve, Fanny, l’y rejoindra.