Dure fin d’année pour les jazzmen et les centenaires illustres : en quelques semaines, le clarinettiste Maxim Saury et le pianiste Dave Brubeck nous ont quittés ainsi que deux doyennes de l’humanité, l’américaine Besse Cooper (née en août 1896 !) et l’italo-américaine Dina Manfredini, sa cadette de quelques mois, auxquelles on ajoutera l’architecte brésilien Oscar Niemeyer (à quelques jours de ses 105 ans) et la vénérable neurologue (nobélisée) italienne Rita Levi-Montalcini qui n’avait, si je puis ainsi l’écrire, « que » 103 ans…
Achevons donc ce millésime avec un merveilleux bonhomme dont le décès, au printemps, passa inaperçu des médias sans yeux et surtout sans oreilles : le batteur de jazz Patoum, doyen mondial dans sa catégorie, qui s’apprêtait à célébrer son 102è anniversaire. De son vrai nom René Ono-dit-Biot, il avait appartenu à l’orchestre de Jacques Hélian mais aussi accompagné Piaf, Montand, Bourvil ou Joséphine Baker. Tous les gens du métier appréciaient sa gentillesse, sa bonne humeur et enviaient son extraordinaire énergie.
J’ai retrouvé sa tombe au cimetière de Fouilloy (Somme) et vous propose de conclure cette année en musique avec lui :