Le cri de ses admiratrices nippones, et des autres, qu’une noria d’autocars mène à la belle saison vers le sanctuaire de Giverny (Eure). Les moins pressées montent ensuite vers l’église Sainte-Radegonde et son cimetière où le peintre dont les tableaux n’ont plus de prix dort parmi les fleurs.
Claude Monet, né un 14 novembre (1840), mort un 5 décembre (1926). Deux dates peu propices à la balade champêtre. Ses anniversaires posthumes se déroulent ainsi sous les auspices de l’intimité. Je me souviens en revanche d’y être venu au printemps où la sépulture n’était pas abordable. Autant de curieux autour de sa tombe que de zéros sur le tableau d’affichage de Sotheby’s quand il figure au catalogue. Combien de ses chefs-d’oeuvre aujourd’hui relégués dans des coffre-forts dont on sait qu’ils ne suivront jamais le moindre corbillard ?
Il repose là parmi les siens et la plaque à son nom est la seule brisée, résultat possible d’une tentative de vol.
En quittant le village, je trouve le titre que je donnerai à ce court article et, par association d’idées, songe à un actuel résident notoire de la commune qui pourrait fort bien le prendre pour devise.