L’auteur du Neveu de Rameau et de Jacques le fataliste suivit dans la tombe sa maîtresse, la si mystérieuse Sophie Volland (dont on ne possède ni portrait ni manuscrit !), et n’échappa à la fosse commune que parce que le curé de Saint-Roch accepta la célébration de funérailles chrétiennes… en même temps que la somme conséquente de mille cinq cents livres… Nous étions en 1784 et peu d’années après, l’église de la rue Saint-Honoré subissait les profanations révolutionnaires.

Ainsi ne reste-t-il plus aujourd’hui la moindre trace tangible du corps de Diderot, sans doute échoué dans les profondeurs des Catacombes (un cénotaphe l’honore néanmoins dans la nef du Panthéon). L’année prochaine, celle du Tricentenaire, devrait être l’occasion de quelques honneurs officiels. J’espère qu’on n’oubliera pas d’y rappeler qu’il inventa le mot « calembour ». Et qu’on saura trinquer à sa mémoire avec à la main un verre de vin du Centre-Loire ou de liqueur du Portugal.
Au choix, Reuilly-Diderot ou Diderot-Madère.

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