Je conservais l’information depuis longtemps, surpris de ne la voir mentionnée nulle part. Après l’avoir révélée aux visiteurs venus m’accompagner sur place, le mois dernier, la voici…

Léo Chauliac (1913-1977) repose à Paris, au cimetière des Batignolles !

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Si cette simple phrase ne provoque chez vous aucune émotion, lisez ce qui suit…

Marseillais, diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris, il fut d’abord pianiste de jazz avant de rencontrer Charles Trenet en 1938 (l’année de Y’a d’la joie, de Je chante ou de Boum !) et de devenir son accompagnateur jusqu’en 1943.

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Il composa avec lui La Mer->https://www.youtube.com/watch?v=SJehIHuVdX4] mais ne fut pas crédité (au contraire du pianiste Albert Lasry) car absent lors de la présentation de la chanson aux éditions [Raoul Breton !

En revanche, deux des plus grands chefs-d’oeuvre du « Fou chantant » portent sa signature : Que reste-t-il de nos amours ? et le si célèbre Douce France (interprété ici par la mezzo-soprano suédoise Anne Sofie von Otter).

Parmi les autres titres composés avec ou pour Charles Trenet, Tout ça, c’est pour nous (1941) ou Marie Marie (1947).

Après la guerre, Léo Chauliac fut un célèbre chef d’orchestre de jazz ainsi que le professeur du jeune Claude Bolling.

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En 1962, il composa la mélodie de la chanson Nous les amoureux qui, interprétée par Jean-Claude Pascal, remporta le concours de l’Eurovision.

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Ce discret mais immense serviteur de la variété populaire dans ce qu’elle a de plus noble repose depuis quarante ans au fond d’un secteur délaissé du cimetière : la 17è division. Faites le détour en fredonnant…

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