Un long, très long, détour mais que ne ferait-on pas pour un empereur ?

Récemment de passage en Allemagne (nombreux articles à venir sur mon site), j’ai bifurqué vers la Bavière où rien ne m’attendait cette fois sinon, excusez du peu, la sépulture du plus grand joueur de football allemand, Franz Beckenbauer, décédé le 7 janvier dernier, à l’âge de 78 ans.

J’ai déjà eu ici plusieurs fois l’occasion de vous entretenir du patrimoine funéraire munichois, qu’il s’agisse de l’église Saint-Michel où est enterré Louis II de Bavière, de l’immense cimetière Nord ou bien encore du minuscule champ de repos de Bogenhausen abritant la sépulture de Fassbinder.

L’ancien capitaine du Bayern et de l’équipe nationale d’Allemagne, plus fameux libéro de l’histoire de son sport, au palmarès inégalé (Coupe du monde 1974, trois Coupes d’Europe des clubs champions, double Ballon d’or en tant que joueur, Coupe du monde 1990 en tant qu’entraîneur de la « Mannschaft » ; un des trois hommes champions du monde comme joueur puis comme entraîneur avec Mario Zagallo, mort deux jours avant lui, et Didier Deschamps), bien que décédé à Salzbourg, ne pouvait reposer ailleurs que dans sa ville natale dont il porta si longtemps les couleurs.

 

Le « Kaiser » (son surnom dès 1968) est inhumé auprès de ses parents, Franz (1905-1977) et Antonie (1913-2006). Lors de mon passage devant sa tombe, où de nombreuses personnes (plutôt âgées) venaient se recueillir, plusieurs couronnes n’avaient pas encore été retirées, en particulier celles adressées par le club de Manchester United (qui ne fut jamais le sien).

Si le cimetière, situé au sud de la ville, en bordure de la prison de Stadelheim (tristement célèbre sous le Troisième Reich), dans un environnement dépourvu de tout charme, n’est vraiment pas le plus inspirant de la métropole bavaroise, son nom, en revanche, avait tout pour me séduire : Perlacher.