Après celles de Léo Chauliac, Roger Moore, Alfred Savoir, Rémy Kolpa-Kopoul, Claude Moliterni, Arnaud Hamelin, Paul Tourenne, Emmanuel Maubert et Bernard Spindler , une nouvelle sépulture inédite de célébrité, en l’occurrence un pionnier de l’archéologie médiévale.
Historien et archéologue, chartiste, membre de l’École française de Rome, professeur à Naples dans les années 30 puis au Caire, enfin à l’université de Caen dès 1942, Michel de BOÜARD (1909-1989) traversa le tumulte du XXè siècle en intellectuel engagé, déporté à Mauthausen, conciliant sa foi catholique avec son militantisme communiste.
Après la Deuxième Guerre mondiale, il joua un rôle actif dans la reconstruction de la ville de Caen, instituant la méthode stratigraphique dans l’archéologie médiévale lors des fouilles du château de Guillaume le Conquérant, fondant le musée de Normandie, devenant le doyen de la Faculté des Lettres, créant la revue Archéologie médiévale.
Son nom fut aussi mêlé à la polémique née au milieu des années 80 de la soutenance de thèse du militant négationniste Henri Roques.
À Caen, l’esplanade de la Paix a été rebaptisée en 2009 Esplanade de la Piax – Michel de Boüard.
Il repose à Paris, au [cimetière des Batignolles->art533, dans une absolue discrétion. J’ai eu la chance de le rencontrer, de l’écouter et je sais qu’il mérite, autant que beaucoup d’autres d’être cité.