Impossible de ne pas l’aimer.

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Louis NUCERA (1928-2000) ne fut pas seulement l’écrivain que chacun connaît ou devrait connaître, prix Interallié 1981, Grand prix de littérature de l’Académie française 1993 pour l’ensemble de son oeuvre, fou de cyclisme (Mes rayons de soleil où il suivait le sillon des coureurs du Tour de France 1949 dont il avait intégralement refait le parcours !), copain d’abord de Brassens depuis 1954 (Brassens, délit d’amitié) mais aussi de Kessel, amoureux de Nice où il avait grandi (Avenue des Diables-bleus) et où il repose.

Il était l’homme de la fidélité, de la bienveillance, du conseil jamais sentencieux. J’en fus témoin ayant eu la chance immense de partager avec lui et ses amis (Raoul Mille, autre Niçois, inhumé à quelques mètres de lui et comme lui désormais dédicataire d’une bibliothèque de la ville, Alphonse Boudard, Benoîte Groult, Didier Van Cauwelaert) un repas sur une terrasse ombragée de Mouans-Sartoux, précisément le samedi 18 octobre 1997. Le déjeuner s’étant largement prolongé (nous avions chanté tout un florilège du répertoire des années 30), quelqu’un était venu nous apprendre la victoire de Laurent Jalabert au Tour de Lombardie ce qui l’avait réjoui comme un gamin. Dans les rues du village, je l’avais ensuite accompagné lui me racontant le jeu de scène de Philippe Clay à ses débuts. Nous nous étions promis de nous revoir.

Le chauffard qui le tua le 9 août 2000 à Carros, dans l’arrière-pays niçois, alors qu’il faisait sa sortie quotidienne à bicyclette nous laisse encore meurtris et inconsolés.

Au grand cimetière de Caucade, à Nice, sa tombe (de famille) est discrète.

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Son nom commence à s’y lire avec difficulté.

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Et son épitaphe se révèle aussi tendre qu’il l’était.

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Précisément le jour où j’ai publié cet article, la dépouille de Louis Nucéra a été transférée au splendide cimetière niçois du Château.

 

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