Le peintre Benn, de son vrai nom Bençion Rabinowicz, est actuellement à l’honneur au Centre Saint-Jean d’Angers où sont présentées plusieurs de ses oeuvres inspirées par la Bible et, en particulier, le Livre des psaumes.
Juif russe, né en 1905, il fait partie de ces nombreux artistes d’Europe de l’est attirés par le phare parisien lors de l’entre-deux-guerres. Repéré par Katia Granoff (enterrée à Montparnasse), il se fixe dans la capitale, obtient la nationalité française et, sous l’occupation, entre dans la clandestinité. Il y côtoie, entre autres, Jean Paulhan (inhumé à Bagneux) et le professeur Robert Debré (dont la tombe se trouve à Vernou-sur-Brenne, en Indre-et-Loire) dont il a nous laissé les portraits. Il fixe aussi sur la toile les traits de Jean Rostand (le cimetière de Ville-d’Avray abrite sa sépulture), Alain Poher (tombe à Ablon-sur-Seine), Simone Veil, Jules Romains (enterré au Père-Lachaise) qui préface son album de psaumes et de versets de la Bible, en 1960. Car Benn n’est pas seulement un grand portraitiste mais aussi un homme en perpétuelle quête spirituelle dont Maurice Serullaz a dit : Parmi les peintres contemporains, peu d’hommes ont su recréer ce merveilleux qui rayonne de toute l’oeuvre de Benn.
Il meurt en 1989 et rejoint, chose logique, le cimetière Montparnasse où reposent tant d’artistes de l’Ecole de Paris.
Sur sa tombe, que j’espère avoir l’occasion de présenter bientôt lors de la reprise d’une ancienne conférence que je n’ai plus conduite depuis des années, une phrase en accord avec l’intensité de sa vie et la fécondité de son art : Toutes ces années furent comme un jour.

Exposition Benn, Centre Saint-Jean, 36 rue Barra, 49000 ANGERS.
Jusqu’au 24 octobre 2012.
De 14h à 18h.
Entrée libre.

Site de la fondation Benn :
http://www.peintre-benn.com/

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