Le 19 novembre 1828 mourait, à seulement trente-et-un ans, Franz SCHUBERT.
Décès énigmatique dont les spécialistes du compositeur continuent de discuter la cause principale entre la typhoïde et la syphilis.

-3591.jpg

Chose singulière, l’homme aux quelque six cents lieder agonisa durant plusieurs jours en délirant et en chantant constamment.
Son frère recueillit ses derniers mots et l’entendant citer le nom de Beethoven, mort l’année précédente, qu’il admirait éperdument mais n’avait osé approcher, décida de l’inhumer près de lui, au cimetière viennois de Währing.

Les deux génies furent transférés plus tard au célèbre Zentralfriedhof, une des plus vastes (240 hectares) et célèbres nécropoles du monde, ouvert en 1874 (le cimetière de Währing est devenu un parc où se trouvent leurs tombeaux d’origine). On ne les sépara pas. Au rond-point dit « des Musiciens », ils côtoient désormais Gluck, Brahms, les Strauss père et fils, Suppé, Hugo Wolf, tandis que la place d’honneur est symboliquement dévolue à Mozart.

En attendant de vous entretenir plus longuement de ce lieu d’exception, je retrouve cette photo prise un jour d’hiver où j’avais eu la chance d’être presque seul (en cliquant sur le cliché, on aperçoit un promeneur, peut-être habitué des lieux) devant la tombe de Schubert où, thème classique, on le voit être couronné de lauriers par une allégorie de la Musique.
Lieu enfin de repos pour cet être torturé qui traversa la vie inaperçu de ses contemporains, disait n’être né que pour composer et confiait : Chaque nuit, quand je vais au lit, j’espère ne jamais me réveiller, et chaque matin renouvelle ma douleur.

-3590.jpg

Related articles