En remportant ce dimanche 1er août 2021 le premier Grand Prix de Formule 1 de sa carrière, le français Esteban Ocon s’est-il douté que sa victoire résonnait comme un hommage à deux de ses prédécesseurs, Patrick Depailler (qui repose dans le Puy-de-Dôme, à Crevant-Laveine), mort le 1er août 1980 sur le circuit allemand d’Hockenheim, et Jean Behra ?

Dans les années cinquante, le casque à damier de ce dernier était célèbre sur tous les circuits automobiles.

Niçois, profondément attaché à sa ville, Jean Behra (1921-1959), dont on commémore cette année le centenaire de la naissance, disputa le championnat du monde de Formule 1 entre 1951 et 1959, frôlant même le titre en 1956.

Étonnant document : ce cliché résumant les séquelles physiques de ses nombreux accidents.

 

Ancien pilote motocycliste reconverti avec bonheur sur quatre roues, il avait débuté la saison 1959 chez Ferrari avant de se brouiller avec son directeur sportif, Romolo Tavoni (mort récemment, en décembre 2020), au point de le gifler, geste qui avait entraîné son limogeage.

Quelques semaines plus tard, le 1er août 1959, il devait trouver la mort au volant lors d’une course organisée à Berlin en lever de rideau du Grand Prix d’Allemagne. Il perdit le contrôle de sa Porsche qui percuta un pylone, le tuant sur le coup.

Voici les images du drame.

Entre autres hommages, le circuit de Nevers Magny-Cours (Nièvre) porta son nom de 1961 à 1989. Aujourd’hui encore, un rallye organisé autour de Nice, ainsi qu’un boulevard de la ville, perpétuent son souvenir.

Pour découvrir sa sépulture, il faut évidemment se rendre à Nice, en l’occurrence au petit cimetière Saint-Barthélemy. À quelques mètres de la tombe de la mère de Guy de Maupassant, sa stèle se repère de loin ; sous sa photo avec son fameux casque, son épitaphe proclame : Il a payé de sa vie ce qu’il aimait.

 

Related articles