Avec elle, Baudelaire fut impitoyable : La femme Sand est le prud’homme de l’immoralité. Elle est bête, elle est lourde, elle est bavarde ; elle a dans les idées morales la même profondeur de jugement et la même délicatesse de sentiment que les concierges et les filles entretenues. Que quelques hommes aient pu s’amouracher de cette latrine, c’est bien la preuve de l’abaissement des hommes de ce siècle.
Flaubert, lui, qui à ses obsèques avouait avoir pleuré comme un veau, confia : Il fallait la connaître pour savoir tout ce qu’il y avait de féminin dans ce grand homme.
George Sand, morte le 8 juin 1876, était née un 1er juillet, en 1804. Elle enterra quasiment tous ses amants : Chopin, Musset et Delacroix au Père-Lachaise, Pierre Leroux à Montparnasse, Prosper Mérimée à Cannes, pour ne citer que les plus célèbres.
Quand vint son tour, elle rejoignit le petit cimetière familial de Nohant (Indre), un minuscule enclos privé jouxtant le cimetière du village mais auquel on accède par le jardin de sa propriété. Douze tombes dont celle d’une de ses petites-filles, Aurore, qui fut la dernière à transmettre un témoignage direct : elle avait dix ans en 1876 et vécut jusqu’en 1961 !
En retrait des sépultures de la famille, celle d’un ami de George Sand, Edmond Plauchut (1824-1909), journaliste de son état, dont l’épitaphe est enviable : On me croit mort, je vis ici.

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