Le Tour de France cycliste, parti cette année de Belgique, fait ce jour étape à Tournai. Trois raisons de s’y arrêter.

Occasion d’abord d’évoquer un des coureurs les plus oubliés du peloton (qui pourrait seulement dire où il repose ?), André Henry, né le 2 juillet… 1865 et qui mourut, justement près de Tournai, en 1911, interné dans un asile de fous. Il avait remporté la première édition de Paris-Bruxelles, en 1893 (on se croirait dans L’Hirondelle du faubourg !), bouclant les 400 kilomètres en moins de vingt heures.

Deuxième motif d’intérêt pour Tournai que goûteront seulement les absolus passionnés : le Circuit des frontières s’y déroulait jadis qui fut remporté en 1979 par le vétéran Walter Godefroot (illustre figure du cyclisme flamand). Or, Walter Godefroot, encore bien vivant, est né en 1943, lui aussi un 2 juillet !

Enfin, l’emportant sur les deux autres, la meilleure des raisons de se rendre à Tournai est la nouvelle exposition photographique de notre ami André Chabot, dont l’objectif a tant capturé dans les cimetières du monde mais qui est aussi un remarquable auteur (son album Érotique du cimetière, devenu introuvable, reparaît à l’automne, faisons-le savoir !), capable d’offrir à son public une galerie de sépultures sur les thèmes les plus variés. En l’occurrence, les tombes de cyclistes.

L’événement se tient, et ce n’est point une blague, à la morgue du cimetière du Sud (chaussée de Willemeau, 135, Tournai), les mardis 3 juillet, 7 et 21 août, de 14h à 17h mais aussi sur demande (à partir de 5 personnes) jusqu’au 26 août en téléphonant au 0497 708 565. Ne pas manquer de s’y rendre. Histoire d’en apprendre un rayon.

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