Plutôt que de revenir sur les circonstances de l’attentat du Petit-Clamart, il y a pile cinquante ans, le 22 août 1962 (si chacun sait que le général de Gaulle et son épouse reposent à Colombey-les-Deux-Eglises, on ignore souvent que Jean Bastien-Thiry, condamné à mort et exécuté pour avoir été le chef du commando, est inhumé à Bourg-la-Reine, et très peu de gens connaissent Francis Marroux, le chauffeur de la voiture présidentielle, dont la tombe se trouve à Montboucher-sur-Jabron, dans la Drôme.), remontons en arrière d’un siècle de plus pour célébrer les 150 ans, ce jour, de Claude Debussy (1862-1918).

Sa tombe, à Paris, au cimetière de Passy, est de celles qu’on ne débusque pas tout de suite, enclavée dans un secteur où les monuments sont compacts et où chapelles et stèles imposantes attirent le premier regard. Il repose là, auprès de sa femme et de sa fille, qualifié de compositeur français, à quatre pas de Gabriel Fauré et cinq d’André Messager qui conduisait l’orchestre lors de la première de Pelléas et Mélisande.
Depuis peu a disparu, usée par le temps ?, la plaque artisanale, si précieuse (qu’elle n’ait pas été produite en série et achetée chez un marbrier, mais réalisée à la main, ajoutait à sa valeur) qu’un ou une anonyme avait offerte et déposée sur son monument il y a une dizaine d’années, qui parlait de lui mieux que je ne saurais faire (je souhaite de tout coeur qu’elle n’ait pas été volée) :

Monsieur Debussy

Qu’aurait donc été ma vie sans vous
Où serais-je sans ce coup de foudre
Pour votre chant immense
Qui accompagne mes jours
Les plus denses et les plus doux
Que serais-je sans cette démesure
Qui approfondit, comble, élève
A la fois vertige et prodige
Communion
Et Joie

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