Parce que le 26 août est une date très chargée en décès, j’anticipe quelque peu en rappelant la figure attachante de l’écrivain Clément Lépidis, mort il y a quinze ans.

Auteur (sur le tard car il avait connu bien des métiers) du Marin de Lesbos, L’Arménien, La Conquête du fleuve, lui qui était d’origine anatolienne fut surtout le chantre d’un Belleville qui appartient désormais au passé. Biographe de l’accordéoniste Jo Privat (tout est dit…), copain de Robert Doisneau (avec qui il écrivit Le Mal de Paris), la rue Piat était son port d’attache même s’il acceptait parfois de quitter le XXè arrondissement pour une soirée au « Balajo » ou parce qu’on lui avait indiqué une épatante épicerie orientale dans la rue Bleue. Ses chroniques parisiennes charment autant qu’une mélodie de Francis Lemarque et touchent les amateurs de nostalgie, d’où qu’ils viennent.

Tombe de Clément Lépidis

J’ai retrouvé sa dernière trace non au Père-Lachaise ni à Charonne, pas davantage à Belleville ou La Villette mais au-delà du périphérique comme s’il avait voulu rester un exilé jusque dans la mort.

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