Il ne paraît pas inutile de lire, ou relire, le discours prononcé par André Malraux, le 23 juillet 1962, il y a cinquante ans, prélude à la loi promulguée le 4 août complétant la législation sur la protection du patrimoine historique et esthétique de la France et tendant à faciliter la restauration immobilière. Où il nous est rappelé que tenir à son passé, c’est se réclamer passionnément de l’avenir.

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/andre-malraux/discours/malraux_23juil1962.asp

André Malraux (1901-1976), d’abord inhumé à Verrières-le-Buisson, fut panthéonisé en 1996, vingt ans après sa mort.
Au cimetière Montparnasse, on retrouve la trace de sa première épouse, Clara Goldschmidt (1897-1982) tandis qu’à Charonne, reposent sa compagne Josette Clotis (1910-1944), morte les jambes broyées par un train et leurs deux fils, Gauthier (1940-1961) et Vincent (1943-1961) qui périrent dans un accident de voiture. Lorsqu’il se rendait sur leur tombe, Malraux gravissait la colline du Père-Lachaise et aimait à s’arrêter sur le petit banc de pierre à proximité de la tombe de Talma.
Après la mort de Josette, il s’établit avec Madeleine (pianiste concertiste de renommée internationale, Madeleine Malraux est actuellement dans sa 99è année), la femme de son demi-frère Roland (1912-1945), tué lors d’un bombardement en Allemagne. Il l’épousa en 1947, après avoir divorcé de Clara, et vécut avec elle jusqu’en 1966, date de leur séparation. Il partagea alors la vie de Louise de Vilmorin (1902-1969), qu’il avait aimée quarante ans plus tôt, et qui fut enterrée selon son désir dans le parc de sa propriété de Verrières-le-Buisson (avec pour épitaphe, sa devise : Au secours !).

Related articles