Ces petits biscuits tirés de son Dictionnaire du diable (la première traduction en français de ce chef-d’oeuvre valut à son auteur de recevoir, à titre posthume, le Grand Prix de l’humour noir en 1955) pour célébrer l’écrivain américain Ambrose Bierce, né dans l’Ohio, le 24 juin 1842 (on ignore où il repose puisqu’on ne connaît ni la date ni le lieu de sa mort ; tout juste sait-on qu’il s’était engagé, septuagénaire, après avoir perdu ses deux fils, dans l’armée mexicaine de Pancho Villa).
Réjouissant ouvrage où nul n’est épargné, ni les vivants en quête de savoir (Érudition : Poussière tombée d’un livre dans un crâne vide.), ni les amateurs de technique moderne (Téléphone : Invention du diable qui annule quelques-uns des avantages à maintenir une personne désagréable à distance.) ni les résidents des cimetières (Cadavre : Produit fini dont nous sommes la matière première ; Épitaphe : Inscription sur une tombe, démontrant que les vertus acquises par le trépas ont un effet rétroactif.) ni les responsables de l’État (Ministre : Fonctionnaire doté d’un très grand pouvoir et d’une toute petite responsabilité ; Présidence : Le cochon le plus gras du champ de la politique.).
Quelques lignes de temps à autre en guise de vaccin contre la connerie.

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