De quoi nous priva la mort du peintre Frédéric Bazille, né le 6 décembre 1841, fauché à Beaune-la-Rolande (Loiret) vingt-huit ans plus tard, lors des combats de 1870, engagé qu’il était dans un régiment de zouaves ? Ce fils d’une riche famille protestante de Montpellier serait devenu sans doute un des plus illustres noms de la peinture impressionniste. Il était, à quelque mois près, du même âge que son ami Claude Monet qui lui a survécu cinquante-six ans.

 

Sous la charmille austère du cimetière protestant de Montpellier (Hérault), le tombeau de famille où il repose est le plus spectaculaire : dominé par son buste qu’une allégorie s’apprête à couronner de laurier. L’ensemble est dû à Auguste Baussan.

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À jamais sa vie se résume à une aube ardente. Sa disparition fut pour ses proches, de jeunes peintres appelés à devenir les plus grands (Cézanne, Degas, Manet, Pissarro, Renoir…), aussi inimaginable que le sont pour nous les images d’un Victor Hugo ou d’un Picasso morts avant trente ans.

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