Au cimetière du Puy-en-Velay (Haute-Loire), la vue est superbe sur la chapelle Saint-Michel-d’Aiguilhe et la monumentale statue (plus de seize mètres) Notre-Dame-de-France érigée sur le rocher Corneille. Sculptée entre 1856 et 1860 par Bonnassieux (enterré à Paris, au cimetière Montparnasse), fondue grâce à quelque deux cents canons enlevés à Sébastopol, on sait qu’elle représente la Vierge Marie tenant dans ses bras l’Enfant Jésus qui bénit la ville et la France. En revanche, on ignore souvent qu’elle fut longtemps la plus grande statue du monde avant d’être détrônée un quart de siècle plus tard, à New York, par la statue de la Liberté d’Auguste Bartholdi (inhumé lui aussi à Montparnasse comme si la nécropole attirait particulièrement les statuaires mégalomanes).

Son père spirituel, évêque de la ville, monseigneur Auguste de Morlhon, rouergat de naissance, mourut il y a cent cinquante ans tout juste, son devoir de bâtisseur accompli. C’est lui qui avait plaidé la cause du monument auprès de Napoléon III et l’avait béni en présence d’une foule que les journaux qualifièrent de considérable (on parla de plus de 100000 personnes).
Ne pas chercher sa sépulture en la cathédrale mais au Grand séminaire de la ville, dans la chapelle Saint-Georges.

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