Cette Toussaint restera pour moi particulière sur le plan médiatique.
En effet, depuis 1985, je suis régulièrement sollicité ce jour-là par les médias afin d’y évoquer mon travail, faire découvrir ma passion et partager mes enthousiasmes. Le reste de l’année, l’intérêt des journalistes pour l’univers des cimetières est à peu près nul.
Il y eut de grands crus (1989, 1992, 1994, 1997, 1999, 2002, 2005, 2011, 2016, 2019, entre autres), par exemple lors de la sortie de mes différents livres ou films, de mémorables rencontres et des années plus calmes.

Hier midi, en sortant du studio d’Europe 1 où j’avais été reçu en direct par Pascal Praud (toujours privilégier les émissions où les propos ne peuvent être déformés par le montage) et alors que je courais afin d’accueillir le public au Père-Lachaise, les équipes de « Télématin » m’ont demandé d’être leur invité, en plateau, ce 1er novembre à 8h15. J’ai accepté, ils m’ont chaleureusement remercié et communiqué jusqu’à l’horaire du taxi qui viendrait me chercher.
Alors que j’avais relayé la nouvelle, prévenu les auditeurs de ma conférence de l’après-midi et refusé un autre engagement, j’ai appris par un simple message écrit, à 19 heures, que ma présence n’était plus souhaitée. Trois heures encore plus tard, j’ai su (mais pas par eux) qu’on me remplaçait par Thierry Le Roi dont le nom ne me serait jamais venu à l’esprit s’il s’était agi un jour pour moi de désigner un successeur.

Je ne serai donc pas l’invité de « Télématin » en cette Toussaint 2023, et pas davantage l’année prochaine ni celles qui suivront.

Mais de cette avanie, sortons par le haut et tirons la leçon (avoir visité des milliers de cimetières en France et dans le monde permet parfois de résumer un long discours en une image).

Voici un extraordinaire monument funéraire que j’avais débusqué il y a longtemps et qui résume mieux que tout, non pas ce que je pense d’eux (pour dire vrai, ils ne me font pas penser) mais l’attitude que les responsables de « Télématin » ont eue avec moi :