Après celles de Léo Chauliac, Roger Moore, Alfred Savoir, Rémy Kolpa-Kopoul, Claude Moliterni, Arnaud Hamelin, Paul Tourenne, Emmanuel Maubert, Bernard Spindler, Michel de Boüard, Gepetto Ben Glabros, Jacques Morali, Ida Rubinstein, Rodolphe de Battine, Jeanne Bloch, Pierrette Fleutiaux, Bruno Bayen, Jean-Pierre Joulin, Henri Negresco, Peter Dean, Roger Marino, Emil Cadoo, Henri Belolo, Philippe Ogouz et Yves Hervalet, une nouvelle sépulture inédite de célébrité…
Comédien, humoriste, homme de radio, le discret Maurice Vamby (1927-2014) contribua à faire rire ou grincer des dents les Français, toujours dans le sillage de Jean Yanne (inhumé au cimetière des Lilas) dont il fut un des plus fidèles complices.
Les deux hommes s’étaient rencontrés dans les années 50 à l’Académie des Vins, cabaret de la rue de Rivoli où chacun jouait ses propres sketchs.
Lorsqu’en 1964 Jean Yanne et Jacques Martin (qui repose à Lyon, au cimetière de la Guillotière) firent scandale à la télévision dans l’émission « 1 = 3 », Maurice Vamby était déjà de la partie.
En 1966, sur les ondes de RTL et en compagnie d’un nouveau venu, le jeune Daniel Prévost, il lui renvoyait la balle chaque dimanche matin dans l’émission « Quand j’entends le mot culture, je sors mon transistor ». Trio qui devait conserver sa verve, sa liberté et son inventivité sur France-Inter quelques années plus tard (comme dans cette parodie de feuilleton intitulée Le Syndicat du grime) et même brièvement à la télévision dans « Télé Midi 72 », programme familial présenté par Danièle Gilbert, où étaient suggérées la lettre-type de l’étudiant au CRS « pour s’excuser de lui avoir envoyé un pavé en pleine poire » et celle du CRS à l’étudiant « pour s’excuser de lui avoir envoyé des gaz lacrymogènes » (cette dernière ainsi commentée par Jean Yanne : « Ah, mais faudrait qu’il sache écrire ! »).
Au cinéma, Jean Yanne confia à Maurice Vamby le rôle d’un syndicaliste dans Moi y’en a vouloir des sous (1973) et l’embarqua en 1982 dans la délirante aventure de Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ.
Une curiosité, cette fois-ci sans son mentor : écoutons-le conter avec Rosy Varte (inhumée à Bagnolet) l’histoire de Blanche-Neige et les 7 gourmands.
J’ai retrouvé sa trace, il y a plusieurs années, en Seine-et-Marne : mort dans l’indifférence des médias, il repose, sans la moindre ostentation, dans un des caveaux collectifs du cimetière de Couilly-Pont-aux-Dames où sont inhumés les comédiens qui résidaient à la Maison de retraite des artistes créée par Coquelin aîné.
Face à la tombe de Paul Préboist, que son nom ne soit pas oublié.
En souvenir des années d’insolence.
